Gros mots d’un chroniqueur politique

Il y a quelques mois, je publiais dans Argotica, la revue internationale d'études argotiques, dans son numéro thématique sur les gros mots de la politique, une analyse du discours du chroniqueur politique Richard Martineau durant le Printemps érable. Cet article, dont voici le résumé, est en libre accès (format PDF).

En 2011, le gouvernement du Québec impose une hausse de 75% des frais  de scolarité universitaire. Cela suscite un tollé et se traduit à compter de février 2012 par une grève générale illimitée des étudiants. L’effervescence favorise alors un élargissement de la crise et une remise en question du gouvernement et de ses politiques d’inspiration néolibérale, qui conduisent à une élection anticipée en septembre 2012 et au choix d’un nouveau gouvernement. Cette crise politique, le Printemps érable, provoque un clivage au sein de la société québécoise. Nous proposons les résultats d’une analyse du discours d’un chroniqueur politique influent, polémiste de droite et partisan de la ligne dure envers les étudiants: Richard Martineau. Notre corpus est constitué de ses chroniques quotidiennes publiées dans Le Journal de Montréal, des billets de son blogue et des gazouillis de son compte Twitter  en 2012. Au-delà de son argumentaire, la forme de son discours (particulièrement ses gros mots) est mise en évidence, permettant ainsi de rendre compte du français québécois dans sa forme argotique (le joual, sociolecte issu de la culture populaire), mais aussi dans sa forme plus noble avec l’utilisation de québécismes de bon aloi.

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