Abolition des directions régionales du MEQ et pensée magique du PLQ

Le Devoir et La Presse titraient hier que l'abolition des directions régionales du ministère de l'Éducation, effective depuis 2014, n'avait pas permis de réaliser les économies financières escomptées. "Les libéraux faisaient miroiter de grosses économies en promettant d'abolir les directions régionales (...), mais ils se sont trompés dans leurs calculs et ont raté la cible" précise Patrice Bergeron de la presse canadienne. Comble de l'ironie, le gouvernement promettait d'investir l'argent économisé dans les services aux élèves. Non seulement n'y-a-t-il pas eu injection de nouvel argent, mais plutôt des coupures qui affectent directement les services aux élèves. Le prévisionnistes du gouvernement se sont trompés ou ils ont menti. Je vous laisse tirer votre propre conclusion.

J'ai été parmi les rares personnes à défendre le travail des directions régionales, comme ici dans Le Soleil du 5 mai 2014: «L'abolition éventuelle des directions régionales, ce n'est pas une bonne chose. Ce serait une perte importante du côté des régions. Les bureaux régionaux ont des gens compétents qui offrent des services de soutien pour améliorer la qualité des services et répondre aux questions des commissions scolaires sur les directives du ministère. Ce sont des gens qui connaissent mieux le territoire que les fonctionnaires à Québec. Ils permettent aussi de faire travailler ensemble les commissions scolaires d'une même région. Je ne crois pas qu'il y ait d'économies à faire en les abolissant, parce que le travail va devoir être fait de toute façon. C'est de la pensée magique et c'est inquiétant.» Suite à cela, j'avais reçu plusieurs témoignages bien sentis de personnes ne comprenant pas pourquoi le monde de l'éducation et le monde régional restaient indifférents par rapport à cette situation.

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